TRIPTYQUE DE LA CULPABILITÉ inspiré d’œuvres de Dostoïevski

3 Volets / 3 Coupables : Raskolnikov[1] dans Crime et Châtiment, Dimitri[2] et Ivan[3] dans Les Frères Karamazov.

TEXTE Fiodor DOSTOÏEVSKI, TRADUCTION André MARKOWICZ

ADAPTATION Daniel COLLADOS et Anne BARBOT, MISE EN SCÈNE Anne BARBOT

CRÉATION SONORE Anne-Lise BRIOT, SCÉNOGRAPHIE Camille DUCHEMIN, CRÉATION LUMIÈRE Félix BATAILLOUX

SOUTIENS de la Région Ile-de-France et du Conseil Départemental du Val-de-Marne (94)
REMERCIEMENTS au lycée Brossolette du Kremlin-Bicêtre

VOLET #1

Je sentais bien que je n'étais pas Napoléon

©photo : Anne Barbot

INTENTIONS

Raoul, jeune homme solitaire, tente de s’affranchir de la peur d’agir. Il transgresse la plus élémentaire des lois humaines qui permet à la société d’exister, aux personnes de vivre ensemble : il tue.

Agit-il par espoir ou désespoir ? Son acte est-il un acte égoïste ou altruiste ? Est-il un nihiliste idéaliste qui veut sauver l’humanité tout entière en versant le sang d’un grand industriel, un individualiste qui tue pour compléter ses médiocres ressources, un fou illuminé qui veut être « couronné au capitole » et à qui on décernera le titre de sauveur de l’humanité ? un écolo radicalisé qui anéantit le chef d’une entreprise polluante ? le porte-parole des ouvriers malades d’avoir manipulé des produits toxiques ? ou, est-il simplement un redoutable assassin calculateur ? Malgré toutes les raisons qu’il peut se donner, tant qu’il nie l’irréparable, tant qu’il en refuse la responsabilité, tant qu’il cherche à justifier l’injustifiable, il s’exclue de l’Humanité. Comme le « surhomme » nietzschéen, peut-être poursuit-il la liberté absolue ? mais, en s’affranchissant de la morale, Raoul s’est coupé de l’Humanité.

«Comment tu vas faire pour vivre maintenant, seul, isolé de tous ?» - lui demande sa soeur !

Raoul peut-il trouver le chemin du retour parmi ses semblables ? retrouver une humanité qu’il s’est lui-même retirée ?

C’est un parcours d’une colère nerveuse et cynique vers une culpabilité réparatrice qui m’effraie autant qu’il me fascine. C’est à ce parcours complexe, rempli de dénis, de fantômes, de mensonges, de cauchemars, de violences et de vanités, que je veux donner corps.

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VOLET #2

Laissez-moi défendre ces cœurs que l’on comprend si rarement

VOLET #3

Un homme d'esprit, on peut même trouver plaisir à causer avec
ou Si tu ne peux pas foutre le camp, raconte ce que tu veux, mais quelque chose de gai

©photo : Anne Barbot

INTENTIONS

2 volets pour 2 parcours de 2 frères, 2 âmes perdues et rongées par la culpabilité : Dimitri et Ivan.

L’un est en quête d’amour perpétuelle, en quête de sens. Il aime la vie, il l’aime trop fort, la vie, si fort, que ça finit par le dégoûter.

L’autre la vide de toute substance. Il est l’un de ces jeunes à l’éducation brillante, doués d’un esprit puissant, mais qui ne croit déjà plus en rien, il a rejeté et enterré beaucoup choses : le père, le politique, dieux, et lui-même.

Les deux, enfants « oubliés », adultes « révoltés », dédient leur existence à la destruction, ils n’ont pas assez de force pour répondre à la beauté du monde.

« Cette petite famille s’était réunie pour la première fois de sa vie et certains de ses membres s’étaient vus dans la vie pour la première fois »

Dimitri, fils d’un premier mariage, Ivan et Aliocha, fils et fille d’un second mariage, reviennent près de leur père pour régler une affaire d’héritage. Suite à la mort de sa première femme, le père doit une somme d’argent à son fils Dimitri mais la situation entre les deux est extrêmement tendue et les insultes et les menaces fusent. Le jour où le père Karamazov est retrouvé mort, le crâne fracassé, Dimitri est immédiatement arrêté pour parricide.